La Communication Non Violente pour des relations sereines au travail et à la maison. 1/2

La Communication Non Violente (CNV) est un outil qui nous permet d’entretenir de bonnes relations avec nos interlocuteurs, au quotidien.
En cas de conflits entre deux personnes ou dans un groupe, la CNV est le mode de communication privilégié pour retrouver un terrain plus harmonieux.
En effet, la Communication Non Violente permet de profiter d’un esprit de collaboration mutuelle.
Le principe du gagnant-gagnant pour chaque personne est au centre de la relation.

Concrètement, la CNV nous invite à exprimer clairement ce que nous voulons dans les conditions optimales vis à vis de notre ou de nos interlocuteurs.
Ainsi, en ayant un haut niveau de compréhension de notre attente, celui, celle ou ceux en face de nous seront bien plus à même de répondre à nos besoins.
Utilisée de façon assidue, la CVN installe, dans un esprit de bienveillance, de bonnes relations avec les autres et aussi avec vous même.

Objectifs de la Communication Non Violente (CNV)

Développer ses relations interpersonnelles :

  • Améliorer les relations que l’on a avec les autres
  • En tant que parents, apprendre à exprimer ses émotions et de ne pas porter de jugements de valeur à nos enfants
  • Dans notre vie professionnelle, améliorer les conditions de travail et réinstaurer du respect
  • Dans notre quotidien, au sein de notre famille ou en couple, assurer des relations sereines et positives.

Résoudre des conflits en cours :

  • Transformer les conflits en dialogues
  • Apprendre à affirmer ses Besoins et à dire non lorsque c’est nécessaire
  • Apaiser les relations en recentrant les Besoins et les émotions au cœur de la communication.

4 Principes (O.S.B.D.)

La CNV est portée par 4 principes : l’Observation de la situation, être à l’écoute de ses Sentiments, identifier son Besoin et exprimer une Demande claire.

Principe 1 : Observer la situation.

Principe 1 : Observer la situation

Principe 1 : Observer la situation

Lorsque nous discutons avec quelqu’un, et en particulier lors d’échanges tendus ; nous avons la fâcheuse habitude de nous faire happer par ce qui est en train de se jouer entre notre interlocuteur et nous. Rien d’anormal à cela. La CNV est là pour nous permettre de prendre du recul !

L’idée de ce premier principe est d’observer ce qui se joue vraiment dans nos échanges avec autrui.

En mettant de coté les jugements et les évaluations que nous faisons de l’autre et de ses agissements ; nous nous permettons de voir la réalité telle qu’elle est, en toute objectivité.

L’objectif de ce premier principe est donc de s’en tenir aux faits.

Voici quelques exemples concrets :

communiquer sans crier

communiquer sans crier

Plutôt que de dire « Ton bureau est encore en bordel ! », vous pourriez « Si je devais chercher quelque chose dans ton bureau ; je ne m’y retrouverais pas avec ton système de rangement »

Plutôt que de dire « Tu es toujours en retard ! »,vous pourriez « Nous avions rendez-vous il y a 15 minutes »

Plutôt que de dire « Tu ne t’occupes jamais de sortir la poubelle ! », vous pourriez dire « Cela fait 5 semaines que je sors la poubelle. »

Principe 2 : Être à l’écoute de ses Sentiments

Exprimer des faits, c’est bien joli mais ce n’est pas suffisant. En effet, si parfois nos discutions tournent au vinaigre, c’est qu’il se passe bien plus qu’un échange formel d’information ! La deuxième partie, nous invite donc à aller visiter ce qui se passe à l’intérieur de nous. Je sens la panique qui arrivent chez certains d’entre vous ; n’ayez crainte, c’est juste une question d’habitude !

Principe 2 : Être à l'écoute de ses Sentiments

Principe 2 : Être à l’écoute de ses Sentiments

Quelques questions très simples vont nous permettre d’y voir plus clair en vous :

  • Qu’est-ce que je ressens, là, maintenant ? (ou « qu’est-ce que j’ai ressenti à ce moment-là ? », si on y repense plus tard)
  • Quand j’entends ces mots : qu’est-ce que je ressens, qu’est-ce que je me dis, qu’est-ce que cela me fait ?

Dans un premier temps, l’objectif est de découvrir le ou les sentiments qui émergent à travers une discussion ou une situation donnée. Cela demande de l’authenticité, vis à vis de soi-même. Et même si cela peut paraître difficile en premier lieu, c’est un automatisme qui s’installe assez facilement pour peu qu’on y soit attentif.

Dans un deuxième temps, l’objectif sera d’exprimer ce sentiment à l’autre.

« Ho ! Mais pourquoi je livrerais à l’autre ce qui se passe en moi ?! »

Et bien, déjà, parce que ce que vous vivez à l’intérieur, se voit à l’extérieur !

Oui, la personne en face de vous voit très bien si vous êtes en colère, peiné, attristé ou prêt à lui sauter dessus !

L’autre raison d’exprimer ce que l’on ressent à l’autre est qu’en exprimant vos propres ressentis, au lieu de lui faire des reproches, vous sortez du conflit automatiquement.

Pourquoi exprimer son ressenti, au lieu de faire des reproches, permet de sortir d’une relation conflictuelle ?

Parce que ce que vous ressentez est indiscutable : personne ne peut le contredire. Tout au plus pourra-t-on vous dire que votre réaction est disproportionnée, exagérée ou que vous êtes trop sensible. Mais c’est ainsi, vous êtes ce que vous êtes et vous ressentez ce que vous ressentez. Vous avez le droit de le dire sans rougir et personne n’a à vous juger pour cela.

Donc pour résumer l’objectif de ce deuxième principe et d’écouter ses sentiments pour les exprimer à l’autre.

Avec des exemples, c’est toujours plus parlant :

écouter ses sentiments pour les exprimer à l'autre.

écouter ses sentiments pour les exprimer à l’autre.

Un collègue de bureau vous interpelle sur votre coupe de cheveux qui n’est pas à son goût. Vous pourriez lui répondre « quand tu me dis que j’ai l’air d’une idiote avec ma nouvelle coupe de cheveux cela me rend triste car moi je me trouvais jolie depuis que je suis sortie de chez le coiffeur »

Votre fils vous dit que de toute façon vous ne faites jamais rien pour lui ; Vous pourriez « Je suis en colère contre toi car je t’emmène tous les week-ends à tes matchs de foot alors que je pourrais faire autre chose. »

Votre chef vous annonce que votre candidature n’a pas été retenue ; Vous pourriez dire « Cette décision me fait douter de mes compétences et cela me rend triste ».

Attention lors de l’expression de vos sentiments : Dire « je me sens incompris » revient à reprocher à l’autre de ne pas vous comprendre. C’est un jugement masqué, pas un sentiment !

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