Comment bien communiquer ?

Comment mieux communiquer ?

Nous passons 80 % de notre temps à communiquer.

Et oui, une grande partie de ce que nous faisons en entreprise, et aussi en famille ou entre amis, relève de la communication.

Que cela soit, lorsque nous nous préparons à faire quelque chose ou lorsque nous sommes en train de le faire, à de nombreuses étapes de notre quotidien, nous communiquons .

Difficile d’imaginer un monde sans communication !

L’Humain est un animal grégaire et, à part quelques ermites, nous avons besoin de liens et de relations avec les autres pour nous sentir épanouis.

Bien sûr, le curseur varie en fonction des personnes, certains aiment la foule quand d’autres préfèrent évoluer en petit comité.

« Il est impossible de ne pas communiquer », première loi de la communication de Paul Watzlawick .

Les différentes formes de communications :

Si la parole tient une place importante dans notre façon de communiquer ; nous allons voir qu’il se passe en fait bien des choses derrière une simple discussion.

En effet, on parle communément de 3 grandes formes de communication : le verbal, le para-verbal et le non-verbal.

Le verbal : c’est ce que je dis, les mots que j’emploie et le champ lexical que j’utilise.

Le para-verbal : c’est comment je le dis, l’intonation, le rythme et le volume que j’utilise pour m’exprimer.

Le non-verbal : ce que je fais quand je parle (et quand j’écoute), la posture, le faciès, le regard, les mouvements, la respiration et les micro-expressions que j’adopte… sans m’en rendre compte.

Je sais que vous mentez !

Notre cerveau à développer une aptitude toute particulière à discerner les situations potentiellement dangereuses.

Oui, nous sommes les descendants de ceux qui ont eu suffisamment peur pour survivre aux conditions défavorables (lions, scorpions, serpents, falaises, grand froid, …) ; mais je vous parlerai de cela dans un autre article !

Le fait est que notre cerveau à un détecteur de mensonge inclus en série.

En effet, lorsqu’on vous dit quelque chose ; le verbal, le para-verbal et le non-verbal doivent être congruent pour que le cerveau prenne l’information comme « non dangereuse ».

En d’autres termes, s’il y a une dissonance entre l’une des 3 formes de communication : le cerveau se met en mode « blocage » (vous vous méfiez de la personne et de ce qu’elle vous dit !).

Simple comme un « Bonjour » :

Qui n’a jamais eu un collègue qui vient dire bonjour le matin, en serrant la main et qui regarde de l’autre côté de vous ?

Ça fait bizarre, n’est-ce pas ?

Et bien, c’est normal. Le « Bonjour » – le verbal – est présent, le ton peut être (faussement) enjoué – le para-verbal – ; mais l’attitude : la tête qui regarde ailleurs – le non-verbal – n’est pas cohérent avec le reste.

Du coup, cela fait « GRRRrr » à l’intérieur de soi !

La règles de 3 « V »

Les travaux menés par Albert Mehrabian en 1967 illustrent ce que nous venons de voir plus haut.

Les conclusions de son étude font état de l’attention que l’on porte à ce qui nous est dit et comment cela est dit.

Voici la répartition de l’importance que notre cerveau accorde à ces 3 modes de communication : Verbal 7 %, Para-verbal 38% et Non-verbal 55%.

Cela tend à dire que 93% de notre communication passe outre les mots !

Comment bien communiquer ?

Si vous voulez améliorer vos chances d’être entendu pleinement : vos trois formes de communication (verbal + para-verbal + non-verbal) doivent être en accord.

Si vous n’avez aucune difficulté à choisir les mots que vous employez (le verbal) ; il n’en est pas de même pour le para-verbal et encore moins pour le non-verbal.

Et oui, difficile de se contenir et de maitriser le ton de sa voie lorsque l’on est en colère ou très content !

Et si vous souhaitez maitriser tout au long d’une discussion votre non-verbal, par exemple les micro-expressions ou la façon dont vous vous tenez face à quelqu’un ; je vous souhaite bon courage !

En effet, le non-verbal (et le para-verbal, dans une moindre mesure) est géré de façon complètement automatique. Comprenez : de façon inconsciente. Cela veut dire que vous n’avez pas la main dessus !

L’intention au centre de tout

Alors, si vous souhaitez avoir un discours qui ait toutes ses chances d’être bien accueilli ; la seule façon est de dire ce que vous pensez vraiment !

Mon astuce pour aligner verbal, para-verbal et non-verbal est très simple : Prenez 3 secondes pour réfléchir à l’objectif de ce que vous voulez dire… puis dites-le !

Si vous circonvoluez, ou si vous partez bille en tête, vous ne communiquez pas vraiment ; vous transmettez. Ne soyez donc pas étonné que la réaction que vous générez en face n’est pas celle attendue !

Communiquez, c’est partir de l’autre

Si vous avez quelque chose à communiquez, vous êtes responsable de la façon dont vous portez votre message.

En effet, adapter son langage et son attitude à celui que l’on a en face permet de maximiser les chances d’être entendu.

Si vous partez seulement de vous et de ce que vous avez à dire, la personne ou le groupe en face sera bien moins réceptif.

Alors, pour gagner du temps et de l’énergie : prenez 3 secondes pour bien réfléchir au message que vous voulez faire passer ET prenez en compte la ou les personnes à qui vous vous adressez.

Conclusion

Chacun de nous est responsable de sa façon de communiquer.

Être focalisé sur son intention/son objectif en amont de ce qui va dire permet de rendre cohérent le verbal, le para-verbal et le non-verbal.

Communiquer, c’est avant tout partir de l’autre.

La perfection dans la communication n’existe pas : soyez à l’écoute de votre auditoire et de ses réactions, pour adapter la façon de dire les choses.

La communication permet d’informer ou d’influencer. La ou les personnes en face restent libre de choisir quoi faire. Ne tombez pas dans la manipulation qui, elle, vise à contraindre l’autre et à réduire ses choix à celui qu’on lui impose.